Marguerite Duras: l’exil en langue maternelle

Auteurs-es

  • Catherine Bouthors-Paillart Classes préparatoires aux Grandes Écoles

DOI :

https://doi.org/10.29173/af7423

Résumé

L’expérience de l’outre-langue a ceci d’original chez Marguerite Duras qu’a contrario de celle de bien des écrivains en exil, elle procède de l’impossible passage – et pourtant du passage – d’un bilinguisme originel (franco-vietnamien) au monolinguisme de l’écriture dans sa langue dite maternelle, à savoir le français. Cette expérience est celle d’un vide au creux de toute langue, chaque langue étant irrévocablement langue de l’autre, c’est-à-dire impropre, chaque sujet parlant imparablement absent de son dire. Ecrire en langue française est pour Duras aventure bien plus que scripturaire, tantôt douloureuse dans l’épreuve de son déchirement identitaire et linguistique, tantôt jubilatoire, dans les moments de fulgurance poétique où se donnent à entendre les accents aussi improbables que perceptibles d’un métissage linguistique.

Biographie de l'auteur-e

Catherine Bouthors-Paillart, Classes préparatoires aux Grandes Écoles

Ancienne Élève de l'École Normale Supérieure, agrégée et docteur es Lettres de l'Université Paris VII, elle enseigne la littérature en Classes Préparatoires Littéraires à Amiens (France). Elle a publié Antonin Artaud L'énonciation ou l'épreuve de la cruauté (Préface de Julia Kristeva), Ed. Droz, Genève, 1997; Duras la métisse. Métissage fantasmatique et linguistique dans l'oeuvre de Marguerite Duras (Préface de Christiane Blot-Labarrère), Ed. Droz, Genève, 2002; Marguerite Duras. Perspectives de réception (dir.), Ouvres & Critiques, XXVIII, 2003; Julia Kristeva, Ed. ADPF (Association pour la Diffusion de la Pensée Française), Ministère Français des Affaires Etrangères, 2006.

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Publié-e

2010-01-21

Comment citer

Bouthors-Paillart, C. (2010). Marguerite Duras: l’exil en langue maternelle. ALTERNATIVE FRANCOPHONE, 1(2), 120–135. https://doi.org/10.29173/af7423