L’écriture « entre-les-langues » des auteures maghrébines de langue française et des auteures de « l’entre-des »

Auteurs-es

  • Roswitha Geyss Université de Vienne

DOI :

https://doi.org/10.29173/af6618

Résumé

En 1977, au moment où il inaugure son enseignement au Collège de France, Roland Barthes s’interroge sur le pouvoir et le savoir. Il propose une définition volontairement provocatrice de la langue comme « fasciste » et constate qu’il faut « tricher avec la langue » et « tricher la langue », pour entendre la « langue hors-pouvoir » : « Cette tricherie salutaire, cette esquive, ce leurre magnifique, qui permet d’entendre la langue hors-pouvoir, dans sa splendeur d’une révolution permanente du langage, je l’appelle pour ma part : littérature. » (15) La littérature est donc et doit être un merveilleux terrain d’expérimentation. Nous proposons d’analyser dans cet article l’œuvre d’écrivaines algériennes dont la langue maternelle est l’arabe parlé, l’arabe féminin, et qui écrivent en français, qui est la langue de l’école et la langue qu’elles « trichent » pour entendre « la langue hors-pouvoir » (Assia Djebar, Malika Mokeddem). Nous analysons aussi l’œuvre de l’écrivaine tunisienne Nine Moati, qui perpétue dans ses textes le souvenir de son père Serge Moati.

Biographie de l'auteur-e

Roswitha Geyss, Université de Vienne

Après des études de français et de russe, je suis maintenant inscrite, avec Madame Zohra Bouchentouf-Siagh, à une thèse de doctorat de troisième cycle au Département de langues romanes de l’Université de Vienne. Après un Magister sur la littérature maghrébine intitulé :« Plurilinguisme littéraire et double identité dans la littérature maghrébine de langue française : le cas d’Assia Djebar et de Leïla Sebbar » soutenu en 2006 avec mention « Très bien », je travaille maintenant à mon doctorat « Identités en question : réflexions sur le rapport entre langue(s) et identité(s) dans la littérature maghrébine féminine ». J’ai publié plusieurs textes critiques sur le site du College Swarthmore, j’ai collaboré à l’ouvrage Métissages linguistiques et littéraires qui sera publié prochainement par l’Université de Craiova et où j’ai contribué un article sur « Le projet autobiographique de Leïla Sebbar », et je suis intervenue en novembre 2008 au colloque international « Influences et enjeux des contextes plurilingues sur les textes et les discours » à l’ENS-LSH Alger Bouzaréah. J’ai mené deux interviews avec Madame Leïla Sebbar : la première en mai 2005 qui, ensuite, a été publiée sur le site Limag de Charles Bonn en annexe à mon mémoire de Magister et sur le site du College Swarthmore, et la deuxième en septembre 2007 qui sera publiée en annexe à ma thèse de doctorat. Parallèlement à mes études, je travaille comme interprète de français et de russe. Elle a notamment publié : - Bilinguisme littéraire et double identité dans la littérature maghrébine de langue française : le cas d’Assia Djebar et de Leïla Sebbar. Université de Vienne : mémoire de Magister, sous la direction de Dr. Dr. d’Etat Zohra Bouchentouf-Siagh, 2006 (400 pages). Publication sur le site « Limag » de Charles Bonn : - « Briser le silence de la langue paternelle : le projet autobiographique de Leïla Sebbar ». In : Condei, Cecilia et Cristiana Teodorescu (éds.) : Métissages linguistiques et littéraires. Craiova : Maison d’édition Universitaria, à paraître en 2009

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Publié-e

2009-10-22

Comment citer

Geyss, R. (2009). L’écriture « entre-les-langues » des auteures maghrébines de langue française et des auteures de « l’entre-des ». ALTERNATIVE FRANCOPHONE, 1(2), 69–93. https://doi.org/10.29173/af6618